Octobre Rose remet chaque année le dépistage du cancer du sein au cœur des conversations. En France, c’est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec plus de 61 000 nouveaux cas annuels. Détecté tôt, il se soigne très bien : la survie à cinq ans frôle les 99 %. Pourtant, moins d’une femme sur deux participe encore au dépistage organisé, et les signaux de la santé au travail des femmes restent en berne.
Dans ce contexte, Octobre Rose ne peut pas se résumer à une campagne d’affichage : c’est l’occasion d’agir, sur site, avec des formats simples et prêts à déployer. C’est précisément ce que font Loreline David et Alexandra Fressinet, sages-femmes qui interviennent en entreprise avec Medicalib. Leur force : ramener la prévention là où les femmes passent leurs journées, transformer une heure d’atelier en gestes concrets, et lever en quelques heures des freins qui durent parfois depuis des années.
Aller au plus proche des femmes pour déclencher le déclic
« Sur le lieu de travail, elles osent, elles posent des questions. On rencontre des femmes qui ne prennent pas 30 minutes pour elles, et on peut les intégrer tout de suite dans un parcours de dépistage si besoin », pose d’emblée Loreline, sage-femme depuis 2008, qui accompagne au quotidien suivis gynécologiques, contraception, grossesse, rééducation périnéale et consultations de sexologie. Alexandra, diplômée en 2016, a longtemps cumulé l’hôpital et le libéral avant de s’installer à 100% en Meuse, en zone rurale. Les distances, les patientes éloignées des cabinets : elle connaît. D’où l’évidence d’intervenir en entreprise. « Le lien se crée autrement. Après une mission, plusieurs femmes sont revenues d’elles-mêmes au cabinet. On sent qu’on a été utiles. »
A quoi ressemble une journée de prévention en entreprise ?
Concrètement, une journée d’intervention est un enchaînement fluide, pensé pour passer de l’info à l’action. Loreline et Alexandra commencent par un topo clair, court, sans jargon, sur le cancer du sein et les bons réflexes. Pas de slides interminables : des explications nettes, des exemples, des réponses aux « et si… ». Puis on bascule sur la pratique, l’autopalpation guidée avec des seins en silicone. Les mains apprennent, la tête retient, les gestes deviennent moins intimidants. C’est souvent là que les langues se délient et les questions fusent : quand faire l’autopalpation, que sentir, quand s’alarmer, à qui s’adresser ? Ensuite, les collaboratrices qui le souhaitent bénéficient d’un face-à-face confidentiel lors d’un entretien individuel avec la sage-femme. « On écoute, on examine si besoin, on démêle une inquiétude ou une idée reçue, et quand c’est indiqué, on dresse immédiatement l’ordonnance pour un examen d’imagerie. On met tout de suite la personne dans un parcours de dépistage », résume Loreline. Ce moment tête-à-tête rassure celles qui n’avaient pas consulté depuis longtemps et qui repartent avec un plan clair, pas juste une bonne résolution.

Ce qui préoccupe vraiment les salariées
Au fil des actions, quelques sujets reviennent plus particulièrement. Les salariées veulent surtout comprendre comment bien dépister, à quel moment du cycle, et ce qu’il faut faire si une « boule » apparaît. « Elles s’interrogent beaucoup sur le pourcentage de cancers malins, le déroulé de la prise en charge et l’après-traitement. » précise Alexandra. Il y a aussi ce poids du quotidien qui fait repousser un rendez-vous, puis un autre, jusqu’à oublier de s’occuper de soi. Mettre la prévention au cœur du temps de travail redonne la main : plus d’alibi, moins d’appréhension, des décisions prises ici et maintenant.
Des témoignages qui marquent et des liens qui se créent
Des instants restent. Loreline se souvient d’une collaboratrice qui a raconté son propre cancer du sein devant ses collègues au cours d’un atelier qu’elle animait. Son témoignage a tout changé dans la salle : un mélange de pudeur, d’écoute intense et une conscience plus nette de ce qui compte. Alexandra évoque cette femme de 33 ans, opérée d’un triple négatif, revenue en mi-temps thérapeutique depuis quelques mois. Elle venait au rendez-vous proposé par l’entreprise pour se faire autopalper par peur de récidive, surtout pour se rassurer. Dans ces moments, l’intervention dépasse l’information : elle devient un appui, un repère au travail, là où l’on a rarement l’espace de parler de sa santé.
Le bénéfice pour l’entreprise : santé, QVCT et engagement
Contrairement aux idées reçues, les hommes ne restent pas à la porte. « J’ai eu pas mal d’hommes, arrivés en dernière minute parce que leurs collègues avaient fait de la pub pour l’atelier », sourit Alexandra. Les questions portent sur leurs conjointes — comment détecter, que se passe-t-il après — et, parfois, sur leur propre santé, comme la vasectomie. C’est un signe intéressant : quand on met la prévention à portée de main, elle cesse d’être “un sujet de femmes” pour devenir un sujet d’équipe.
Pour les RH, l’intérêt se lit autant dans les visages que dans les retours. « Ça fait du bien aux femmes de sentir que l’entreprise s’intéresse à leur santé », constate Loreline. On parle d’écoute, d’apaisement, d’un sentiment d’être considérées qui rejaillit sur l’engagement. Alexandra y voit un geste de santé publique : remettre des réflexes simples dans le quotidien, quand, sinon, tout va trop vite. Et ce bénéfice-là se voit : moins d’hésitation à consulter, une meilleure compréhension des signaux du corps, une chaîne de dépistage qui s’enclenche plus tôt.

Comment Medicalib organise des actions clé en main ?
La différence Medicalib, c’est l’absence de charge mentale pour. Avant l’intervention, l’équipe cadre le format, les sites, les créneaux, recrute les professionnels de santé, fournit le matériel médical et les éléments de communication internes prêts à diffuser. Le jour J, les sages-femmes arrivent avec le matériel pédagogique et les livrets informatifs. Ce livret a d’ailleurs un vrai succès. « Complet, synthétique et visuel », résume Loreline. « Clair et utile, les femmes aiment beaucoup partir avec leur livret », confirme Alexandra. Après l’intervention, Medicalib transmet une synthèse, les enseignements majeurs, et des recommandations concrètes pour la suite, avec notamment les orientations vers les professionnels du territoire. Autrement dit : on ne coche pas une case, on active un parcours.
Le message à retenir
Ce qui frappe, c’est la simplicité avec laquelle tout s’enchaîne quand la prévention sort des couloirs médicaux pour entrer dans l’entreprise. Une heure suffit pour apprendre un geste, répondre à une inquiétude, décider d’un examen. Une conversation suffit pour que quelqu’un se dise : « cette fois, je prends rendez-vous ». Et parfois, une ordonnance imprimée sur place suffit pour que le dépistage commence le lendemain. C’est ce pragmatisme qui fait la force des interventions : peu de blabla, beaucoup d’utile, une disponibilité réelle, et un suivi possible.
Si l’on devait garder un message, ce serait celui-ci. D’abord, s’écouter. Quand quelque chose paraît inhabituel, on consulte. Ensuite, se connaître. Mieux on connaît son corps, plus vite on repère ce qui cloche. Enfin, faciliter l’accès. En amenant la prévention là où sont les femmes, on enlève des barrières invisibles — le temps, la logistique, la peur — et on gagne ce qui compte le plus : de la précocité, donc de la sérénité. Pour les sages-femmes, c’est le cœur du métier : prévenir et redonner le pouvoir d’agir. Pour Medicalib, c’est une promesse tenue : des actions de prévention clés en main, réellement utiles, qui transforment un mois de sensibilisation en décisions de santé.
Si vous souhaitez intégrer ce format sur un ou plusieurs sites ? Contactez-nous et le reste, on s’en occupe !
