Les professionnels de santé et leur sécurité

Parapluie rouge couvrant une partie du sol

C’est un sujet sérieux dont on entend de plus en plus souvent parler : la sécurité des professionnels de santé à la fois salariés dans les hôpitaux et autres établissements ou libéraux intervenants en cabinet ou à domicile.

Les violences constatées sont en hausse et concernent aussi bien les médecins que les infirmiers, ou kinés hospitaliers ou libéraux.

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Cet article, destiné au grand public, s’appuie sur les données disponibles sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.


I – Quels sont les chiffres ?

En 2018, l’Observatoire National des Violences en milieu de Santé (ONVS) a recensé :

  • 31 386 victimes d’atteintes aux personnes.
  • 4 892 victimes d’atteintes aux biens.
  • 94% des victimes dans les établissements sont des professionnels de santé (majoritairement les infirmiers et les aides-soignants) et 7% des agents de sécurité.
  • 75% touchent les femmes professionnelles de santé, principales victimes de violences.
  • 9% des violences touchent les patients.
  • Dans plus de 90% des cas, les agresseurs sont des patients ou des visiteurs et accompagnateurs.
  • Dans 21% des cas, les violences commises par les patients sont en lien avec l’expression d’une pathologie.
  • Les signalements de violence ont donné lieu à 2 050 plaintes et à 255 mains courantes en 2018. 42% des plaintes concernaient des atteintes aux personnes (violences volontaires, menaces, injures…).

II – Mais de quels types de violence parlons nous ?

Plusieurs types d’agressions ont été relevés :

  • Les atteintes à la personne : agressions verbales, physiques,
    pression psychologique sur le soignant, intrusion au sein du cabinet.
  • Les atteintes aux biens : vols, dégradation du véhicule et du matériel.

III – Les causes des conflits peuvent être multiples

Retard du professionnel de santé, refus de celui-ci de délivrer ce que le patient demande, les situations d’incompréhension du patient sur ce que dit le soignant, une erreur commise par le soignant, ou la survenue d’un événement indésirable suite à un soin, etc.


IV – Quelles sont les conséquences ?

La désertification des professionnels qui ne se rendent plus dans certains secteurs à risque.


V – Alors, comment se préparer et se protéger ?

Lorsque le professionnel se rend dans une zone à risque il doit penser à :

  • sécuriser son véhicule lors de déplacements :

Le garer dans une zone éclairée, ne pas laisser les clefs sur le contact et sortir du véhicule, bloquer les portes, fermer les fenêtres, poser un antivol, ne pas laisser ses affaires en évidence dans le véhicule.

  • se préparer à une visite à domicile :

Stationner au plus près de l’adresse du patient, répartir ses affaires sur soi dans différentes poches, demander assez de détails sur le motif de visite et prévenir ses collègues ou proches de la visite. Au cours de la visite, ne pas se séparer de son téléphone.

  • au sein de son cabinet :

Mettre une alarme, avoir des portes sécurisées, poser une videosurveillance dans les entrées, couloirs et salle d’attente, avec autorisation du CNIL sans oublier d’en informer les patients et le personnel. Installer un visiophone, ne pas laisser d’affaires de valeurs dans la salle d’attente ou au sein du cabinet de consultation. Il faut assurer un éclairage performant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du cabinet et contrôler les toilettes avant la fermeture. Signaler la fermeture prolongée du cabinet au Commissariat de police, des patrouilles seront mises en place.

Les professionnels de santé sont encouragés à signaler les faits dont ils seraient victimes auprès de leur URPS (Union régionale des professionnels de santé) et des services de police ou de gendarmerie en déposant plainte. Il est également possible de déposer une main courante.


VI – Quelle est la différence entre une main courante et une plainte ?

La main courante :

  • Elle sert à relater les faits;
  • Elle est archivée localement à titre d’information dans l’hypothèse d’un dépôt de plainte ultérieur.

La plainte :

  • Elle permet l’ouverture d’une enquête par les services de police.


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Le Dr Boissin dans son article « Les violences faites aux médecins », dit « les professionnels de santé sont au service de la population et cette violence témoigne à la fois d’une dégradation de la relation patient-soignant et d’une détérioration des conditions de travail. »

A méditer …


Sources:

https://www.macsf-exerciceprofessionnel.fr/Reglementation-et-actualite/Ethique-medicale-societe/violences-a-l-hopital-analyse-et-solutions

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