Hypercapnie : tout ce qu’il faut savoir

Hypercapnie : prise en charge à domicile

Mise à jour: 17 février 2023

Associée à une hypoxie ou une acidose respiratoire, L’hypercapnie ou détresse ventilatoire provoque essoufflement et fatigue intense. Une assistance respiratoire par ventilation non invasive est alors indiquée.

Medicalib vous en dit plus à ce sujet. 

Cet article, destiné au grand public, s’appuie sur les données scientifiques disponibles sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.
Il n’a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin.


I – Hypercapnie : de quoi parle-t-on ?

A – Définition

En temps normal, lors des échanges gazeux, le sang transporte les nutriments et l’oxygène et rejette le gaz carbonique et les toxines. Une quantité résiduelle de gaz carbonique continue tout de même à circuler dans le sang ce qui est parfaitement normal.

Cependant, il peut arriver que la concentration en gaz carbonique dans le sang artériel augmente.

On parle d’hypercapnie lorsque la pression artérielle partielle de dioxyde de carbone, appelée également PaCO2, est trop élevée (supérieure à 40 mm Hg). La capacité pulmonaire est alors réduite.


B – Facteurs de risque

La capacité pulmonaire peut être réduite en raison d’une pathologie respiratoire comme un asthme, une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une intoxication médicamenteuse ou en cas d’obésité. Elle peut avoir des conséquences graves sur l’organisme et doit ainsi être repérée et traitée rapidement.


II Hypercapnie : symptômes

Il n’y a pas de tableau clinique spécifique en cas d’hypercapnie.

Cependant certains éléments peuvent faire évoquer la présence d’une hypercapnie, à savoir :

  • une transpiration excessive
  • une asthénie (fatigue)
  • une hypertension artérielle
  • des maux de tête (céphalées)
  • une désorientation
  • une confusion mentale
  • un « flapping tremor » (tremblement des mains caractéristique d’une hypercapnie)
  • une somnolence

III Hypercapnie : diagnostic

Pour évaluer la pression artérielle en CO2, le médecin effectuera un prélèvement de sang artériel appelé gaz du sang ou gazométrie sanguine. Seront mesurés :

  • La PaO2 (pression partielle d’oxygène)
  • La PaCO2
  • Le PH (acidité du sang)
  • La SaO2 (saturation en oxygène)
  • Le HCO3- (bicarbonate qui régule le PH)

Cet examen sanguin permettra ainsi de détecter d’éventuelles modifications de la concentration d’oxygène ou de gaz carbonique dans l’organisme.


IV Hypercapnie : traitement

Le traitement devra permettre avant tout de traiter la maladie qui est à l’origine de l’hypercapnie. Le patient nécessitera tout de même une assistance respiratoire par ventilation non invasive (VNI) afin d’améliorer les échanges gazeux.

L’air pressurisé est envoyé dans les poumons grâce à un masque recouvrant le nez et la bouche. La VNI est mise en place à l’hôpital en lien avec une prise en charge de la pathologie respiratoire. Dans certains cas, la ventilation non invasive à domicile est possible.


V Hypercapnie : prise en charge à domicile

Le traitement par VNI (ventilation non invasive) est parfois nécessaire sur de longues périodes. C’est notamment le cas pour les patients souffrant d’une pathologie respiratoire à un stade avancé (insuffisance respiratoire chronique).

La ventilation non invasive à domicile permet alors de réduire la durée d’hospitalisation. Elle peut être posée de manière discontinue de jour et de nuit ou de manière continue (support de vie).

Pour être installée à domicile, la prescription médicale est émise par un pneumologue ou un médecin (réanimateur, pédiatre, neurologue ou médecin MPR) ayant une expérience en ventilation à domicile. L’ordonnance précise :

  • Le type de prescription (initiation, renouvellement, réglages modifiés) et de ventilation (invasive ou non invasive).
  • Le type de ventilateur : sans batterie, avec batterie interne, ou support de vie.
  • La marque et le modèle du ventilateur.
  • Le réglages du ventilateur.
  • La durée de ventilation quotidienne (nocturne ± diurne).
  • Le type d’interface : marque et modèle de l’interface et le type de circuit.
  • Les accessoires : humidification, saturomètre, etc.
  • Le suivi à mettre en œuvre doit également être précisé.

Une ordonnance supplémentaire pourra également spécifier si des soins infirmiers sont nécessaires en plus de la VNI à domicile. Si c’est le cas, une infirmière libérale pourra intervenir pour assurer les soins et la surveillance du patient qui souffre d’insuffisance respiratoire.


Sachez que vous pouvez prendre rendez-vous en ligne avec une infirmière à domicile ou un kinésithérapeute libéral disponible. Pour cela, n’hésitez pas à nous contacter via notre plateforme. Nous vous mettrons en relation avec un professionnel de santé à proximité de votre domicile en moins d’une heure !

Assistance VNI à domicile par une infirmière libérale
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